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    Lancelot est une recrue Wyylde. Un très très joli minois et un corps délicieux. Dès les premiers échanges, nous sentons qu’il n’est pas comme les autres. Un peu à part, loin des conventions. Et ça, on aime. Il n’utilise pas les phrases usuelles de début de contact, il nous surprend. Du coup, bingo ! Il se démarque et on ne l’oublie pas dans la foule des hommes seuls qui nous ont contactés. Je ne risque pas d’oublier ses jolis yeux… d’autant que j’avais judicieusement fait une capture d’écran lorsqu’il nous avait ouvert son album. Alors, à chaque rangement de mes nombreuses photos dans les dossiers de mon téléphone (classement juste essentiel pour que ne se mélangent pas les photos de famille et celles de mes courbes ou amants potentiels…), je retombe sur ses photos, en noir et blanc -ma préférence- et il se rappelle délicieusement à moi.

     

     

     

    Le planning serré ne nous permet pas de le voir dès le début de notre conversation. L’été est passé. Et puis l’automne. Enfin l’hiver est venu et le contact n‘était toujours pas rompu. Juste des coucous sur Wyylde, timides mais qui lui permettaient de se signaler. Le 21 décembre, nous basculons sur Whatsapp. Très vite, on se rend compte qu’il est d’une sincérité inouïe, presque sans filtre, ce qui le rend parfois gaffeur mais surtout touchant. Comme toujours, avant le sexe, il y a l’humain. Monsieur Bloom et moi-même avons besoin d’être en accord avec la personne que nous rencontrons, besoin de l’apprécier. Ainsi nous avons les ingrédients essentiels pour une rencontre.

     

    Lancelot vit tout près de chez nous. Lorsque nous l’apprenons, nous émettons un doute. Se croiser dans les rues après une rencontre ne nous semble pas forcément surmontable, tout débutant que nous sommes. Il nous assure être en plein déménagement, il va quitter notre ville. Un point de plus pour la rencontre !

     

    Il finit par débarquer chez nous un samedi soir et le découvrir dans mon couloir est un plaisir tout particulier. La réalité n’est pas décevante, loin de là. Converser avec lui est agréable et il nous touche plus encore que nous le pensions. C’est une personne sensible et bienveillante, au sourire charmeur. Il est surprenant et c’est en cela que notre soirée nous laissera un souvenir particulièrement marquant et si doux. Lancelot est un amant doué et généreusement doté par la nature.

     

    A ce jour, il est le seul à m'avoir baisée dans le lit conjugal.

     

    Basculer avec lui fut un délicieux moment d’abandon, de concupiscence et de débauche. A tel point que nous décidons de le revoir, chez lui cette fois et la soirée sera tout aussi délicieuse.

     

    J’aime cette façon qu’il a de me regarder dans les yeux lorsqu’il me prend. Rien de plus détestable qu’un homme qui ferme les yeux pour me baiser…  

     

    Lancelot, ou l'art de notre 1ère expérience candau

     

     

     

    Les jours passent et les discussions se poursuivent, à petites doses mais toujours piquantes et fraîches. C’est une douce vague de plaisir qui me traverse lorsque je vois qu’il a envoyé un message.

     

    Un jeudi, alors que Monsieur Bloom et moi sommes particulièrement chauds, les échanges avec Lancelot sont plus fournis et coquins encore que d’habitude.

     

     

     

     

    Lorsque j’ai enfin le temps de lire les messages qui ont défilé sur Whatsapp, entre Monsieur Bloom et Lancelot, une sueur froide me parcourt. J’ai eu une longue journée, une grosse charge de travail, ce qui n’est pas toujours le cas. Le jeudi est ma journée la plus difficile. Longue. Peu de pauses. Pas mal de fil à retordre en particulier ce jour-là. Cette sueur froide est la même que lorsque j’apprends une mauvaise nouvelle, ou plutôt lorsque mes émotions sont bousculées. Monsieur Bloom propose que je passe voir Lancelot chez lui, seule, avant d’enchaîner sur ma soirée de maman ; Lancelot vit juste derrière mon lieu de travail, mais il ne veut pas savoir si j‘accepte, il veut en avoir la surprise.

     

    Ma première réaction est extrêmement primaire en lisant cette offre : un non catégorique. Pas comme ça, pas en sortant du boulot, avant de rentrer voir les enfants. Qu’est-ce que vous me faites les garçons ? Ce n’était pas comme ça que j’avais imaginé notre toute première aventure candauliste.

     

    Les minutes passent. Je me détends. Puisqu’on est dans ce jeu-là, me dis-je… pourquoi pas ? Jouons le jeu. La logistique assez complexe entra en ligne de compte. Je dois être à 19 heures à la maison donc ce n’est pas possible. Ou alors, tendu. Cela signifie qu’il y a quand même une possibilité. Parce que j’en ai bien envie, malgré tout. Et savoir que Monsieur Bloom est excité par tout cela m’excite encore plus. Je me dis alors que peut-être, je peux l’envisager.

     

     

     

    A partir de là, commence une vive lutte intérieure. « J’y vais ! - Non, évidemment que non ! - Qu’est-ce que c’est que ce couple qui part dans tous les sens ? - Il faut être raisonnable. - C’est notre nouvelle activité, ce qui nous fait vibrer en ce moment, donc pourquoi ne pas jouer le jeu ?  - Parce que ça pourrait bousculer l‘équilibre de notre couple et faire vaciller Monsieur Bloom, parce qu‘il y a des tas de raisons ! ».

     

    Ainsi, je range mon bureau, mes affaires, vais aux toilettes avec ce combat interne qui ne me quitte pas. Tout doucement, cela bascule en faveur d’un passage chez Lancelot. Je prends du coup le temps de me remaquiller un peu, en me disant : en suis-je capable ? C’est un défi que Jonah me lance. Pour lui, vais-je le relever ? - Ben ouais.

     

    La bataille est presque gagnée pour cette passade candauliste mais je garde en tête que je peux renoncer à tout moment. La voiture peut très bien poursuivre sa route et rentrer sagement à la maison. A n’importe quel moment, cela est possible. N’y étant pas encore, c’est simple de me dire “j’accepte”. Je suis la seule à savoir que c’est un oui, pour le moment.

     

    Je monte dans la voiture, la peur qui frappe les tempes, je tourne à droite derrière le bâtiment où je travaille. Le ventre est noué. Les papillons bien réveillés entre mes reins. Confuse et sereine. Des sentiments vraiment contradictoires. C’est par ici que je dois me garer. Dans ma tête les mots sont clairs : ‘s’il n’y a pas de place, ça veut dire que tu ne dois pas y aller, que tu dois continuer‘.

     

    Il y a de la place. Plusieurs même. Je suis sensible aux signes envoyés par le destin (est-ce le destin ?). Je me gare, fébrile. Mes mains tremble, telle une enfant qui doit sauter du haut du grand plongeoir. Excitée, effrayée, agacée. Tout se mélange. Le niveau émotionnel approche les sommets et je n‘ai toujours pas répondu à leur conversation, silence radio sur la conversation Whatsapp.

     

    Dans la ruelle qui mène à son immeuble, seul résonne le bruit de mes talons sur les pavés. Je me dis que je suis habillée assez sexy, et que je marche jusqu’à un homme qui va me baiser. Car oui, c’est le deal. Pas de préliminaires, pas de dentelle ni de cœurs dans les yeux. Est-ce que c’est pas complètement dingue ? Ne suis-je pas en train de décrocher de la réalité ? Le doute m’assaille et ne me lâche pas.

     

     

     

    Si la porte d’en bas est verrouillée comme la dernière fois, et que je dois le joindre par téléphone, le deal ne sera pas respecté. Alors je renoncerai. C’est ce que je me répète. Porte fermée égal demi-tour. Quand j’arrive, la porte est entrebâillée.

     

     

     

    Je monte les escaliers sans faire de bruit, volontairement. Je ne veux pas qu’il m’entende arriver, qu’il me guette depuis le 3ième étage. La surprise avant tout. Et cela fonctionne : Lancelot est médusé de me voir à sa porte. Je suis alors stressée et ravagée par l’adrénaline, remplaçant des mots par d’autres, accélérant mon rythme cardiaque. Et tout cela nous fait rire. La tension est palpable. Tension sexuelle… Tout cela est décalé. Nous sommes gauches, tous les deux, ne sachant plus trop quoi faire. J’enlève mon manteau. Un moment de flottement. Il st en caleçon et teeshirt, avec ses chaussons aux pieds. Alors que je n’aime pas les hommes en chaussons…

     

    Lancelot, ou l'art de notre 1ère expérience candau

     

     

     

    Gaffeur de toujours, il me dit : « J’étais en train de me couper les ongles ». Je ne peux pas m’empêcher de rire et de le charrier d’être si glamour. Parfois sans filtre, Lancelot. C’est aussi pour cela qu’on a des attaches particulières avec lui.

    Il  retourne à la salle de bain, tandis que j’en profite pour répondre aux messages de Monsieur Bloom, se demandant où j’en étais, aussi bien mentalement que physiquement. Je lui réponds qu’après une longue hésitation, j’y étais enfin. Puis je referme cette conversation, désirant me consacrer à Lancelot qui revient, me déshabille et découvre avec stupéfaction que je porte des bas.

     

    Lancelot, ou l'art de notre 1ère expérience candau

     

     

     

    Il ne m’embrasse pas car son bouton de fièvre créée la barrière (une spécialité de Lancelot : faire un bouton de fièvre à chaque fois qu'on doit se voir, hasard ?aww) ; c‘est à la fois frustrant et diabolique.

    La symbolique de voir un libertin sans pouvoir goûter ses lèvres est énorme. Il m’étend sur le lit, me chevauche et je vois qu’il a déjà une furieuse érection. Il me met son sexe tout près du visage. Je le prends en bouche et le suce, non sans plaisir. L’excitation est à son comble. L’écart constaté entre ma vie de maman qui rentre préparer le dîner et ce que je suis en train de faire y est pour beaucoup. Je suis alors une toute autre femme, celle que Monsieur Bloom a envoyée se faire baiser. Lancelot est également très excité, me pénètre de ses doigts, à défaut d’y poser sa bouche. Il me murmure qu’il adore mon sexe et qu’il aurait vraiment aimé le dévorer, puisqu’il est si délicieux. Il enfile un préservatif, pris par le temps.

    La contrainte horaire à respecter nous pousse au coït très rapidement. Je suis trempée et c’est un vrai soulagement de le sentir entrer en moi. Lui ayant proposé de choisir la position, en femme offerte et docile, il choisit le missionnaire pour voir mon visage. Il entame un va et vient lascif et jouit très rapidement, porté par la surprise, par l’excitation de la situation imprévue et c’est un peu frustrant pour moi. Mais mon cerveau reptilien me signale que Monsieur Bloom va bénéficier de cette excitation, de cette frustration.

     

     

     

    Lancelot s’excuse de probablement sentir le fauve après une longue journée de travail, cela m’amuse et me touche à la fois : « Ca sent l’homme, les phéromones, c’est ça aussi qui est troublant, ça fait partie du truc » dis-je en me rhabillant. La distance est toujours là. Il n’y a pas eu de rapprochement, notamment en comparant avec notre dernière entrevue à trois, distance instaurée par ses soins. C’est à la fois déroutant et grisant. Cela me conforte dans mon statut de femme objet. La tension sexuelle fut terriblement intense et la frustration grande mais ce qui reste, c’est aussi la fierté.

    Lancelot a été surpris mais j’avais le sentiment très fort d’être la complice de Monsieur Bloom, d’être sous son joug : il m’a demandé d’y aller, j’y suis allée. J’aime cette idée que mon Homme ait autant d’aval sur moi, en matière de sexe. La hotwife que je deviens s’offre facilement parce que j’y prends un plaisir infini, ensuite pour la satisfaction du libertin en question mais surtout, et avant tout, pour le bonheur de Monsieur Bloom. Savoir que ça l’excite me rend dingue.

     

    Un mois après, Lancelot est venu dans mon bureau...

     

     

    (Sur mon bureau, un mois après cette première expérience)

     

    Je craignais de trop apprécier le mode duel et d’avoir le sentiment de profiter de son absence. Or, j’ai réellement eu le sentiment qu’il m’avait menée jusqu’à Lancelot, m’avait donnée, offerte. Et c’est en cela que j’ai pris beaucoup de plaisir, malgré la frustration. Le petit sourire sur mes lèvres a du mal à me quitter. Je suis heureuse et fière de ce que nous avons accompli, et je lui narre tout cela sur plusieurs messages vocaux.

     

     

     

    Nos ébats ce soir-là furent démoniaques.

     

     

     

     

     


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    La cravache

     

     

     

    Nous revoyons Pietro pour la cinquième fois, non sans plaisir. Comme toujours. Cette amitié nous lie dorénavant et il semble difficile de l’ignorer. En libertinage, l’amitié est déconseillée. Trop de risques de complications. Possible dérive vers des sentiments qu’on ne contrôle pas. Pietro maîtrise et nous le prouve depuis le début. Confiants, nous le sommes. Seul l’avenir nous dira si nous avons eu tort.

     

    Parfois, dans cette relation, être loin et ne communiquer que par écrit compliquent sévèrement les rapports. Manquent les inférences, les intonations, la gestuelle, les mimiques, les regards, la ponctuation, les sourires. Pietro ne fait pas dans la dentelle, ne remercie pas ou peu, n’utilise que très peu les codes sociaux. Si bien que parfois, il nous semble agacé, ou nous agace. Son manque d’attentions et l’absence de formes nous rendent parfois perplexes. Souvent, on se dit que sa vie est probablement moins édulcorée que la nôtre. Tâchons de lui pardonner ses sautes d’humeur.

     

     

     

    Et puis, à chaque entrevue, nous retrouvons le plaisir d’une belle amitié. Nous nous livrons chaque fois un peu plus. Alors, pas d’appréhension avant ce rendez-vous à l’hôtel. Sauf peut-être pour ma part. En amont, nous avons évoqué l’idée d’une soirée D/S, traduisez dominant/soumise. C’est une envie qui m’a traversée, pas emportée. J’y ai songé, par curiosité. D’autant que Pietro est un dominant, ne s’en est jamais caché et nous a même confié les détails de sa relation suivie avec Ilona, soumise de longue date, qui sous le regard de son époux se fait malmener par Pietro. Cela me choque autant que ça me fascine. Mon amour propre, mon mauvais caractère ne concordent pas avec soumission. Mais dans un cadre tout autre… comme la sexualité, cela pourrait-il changer ? Cette pratique pourrait-elle m’exciter ? Curieuse je suis.

     

     

    Pietro a émis des doutes quant à cette pratique, au vu de notre amitié. Il semble avoir du mal à me dominer alors que nous avons commencé notre relation de façon très différente, alors que les sentiments qui nous lient sont tout aussi particuliers.

     

     

    Aussi, il est précisé qu’il ne s’agira pas d’une véritable séance D/S. A ce stade de ma vie je ne suis pas sûre d‘y prendre du plaisir, donc me faire malmener sans être sûre d‘émoustiller mes sens, bof. Envie de quelque chose de soft, une première initiation, à la fois bienveillante et ferme. Je sais que ce qui nous lie empêchera Pietro d’être excessif ou de prendre son rôle trop à cœur. En lui demandant cela, spécifiquement à lui, je ne m’expose pas à de gros dangers. Mais lorsque je me retrouve seule, dans la chambre d’hôtel, la cravache sur le lit, le foulard pas loin, la fierté a bien fichu le camp. Le doute rôde.

     

     

     

    Jonah et Pietro ont prévu un temps duel -grande première pour notre couple- ; Jo file chercher le dîner et prend un verre tout en discutant avec les couples que nous devons voir prochainement, via Whatsapp. Je ne suis pas entièrement convaincue que ce soit une bonne idée, j’ai peur de ce qui pourrait en découler. La complicité et les sentiments qui grandissent pour Pietro, la jalousie et le sentiment d’isolement pour Jonah. Or je n’ai pas forcé la main, pas demandé cette configuration. Alors, comme toujours, je m’en remets à mon Jonah, qui garde la tête sur les épaules, confiante.

     

     

    Pietro arrive en souriant : « Salut ma chérie… », m’embrasse, sans ménagement, puis se défait de son manteau. Là, sans trop de discours, il me demande de me déshabiller. Je renâcle un peu, il fait froid, il m’intimide, et c’est un brin humiliant de devoir se mettre à nu devant quelqu’un qui n’attend que cela mais qui demeure vêtu. Il râle et assène : « Allez, là ! On n’a pas toute la soirée devant nous ! »

     

     

     

    Je souris, file dans la douche, déjà soumise. Là, il me savonne, telle une enfant. C’est étrange. Déstabilisant. Je n’ai pas le droit de l’aider. Je suis passive. Un peu plus soumise encore. Il s’attarde sur mon entrejambe, constate que je suis mouillée et s’en réjouit. Le rinçage est rapide. Il m’emballe dans une serviette. Tout est noyé dans le silence. Il me réchauffe en voyant que je grelotte. Cet acte protecteur et bienveillant me rassure. Un homme qui me veut du bien ne pourra pas me maltraiter outre mesure. Il s’avoue content de me voir, à demi mot. Comme il fait toujours, sans effusion.

     

    Ma couleur préférée est évoquée pour stopper les choses si c’est trop hard. Vert anis. Pietro me signale que c’est trop long à articuler. Ça me fait sourire, comme une enfant. Ben oui, c’est le vert anis ma couleur préférée ! Va pour vert. Au fond de moi, j’ose espérer ne pas avoir à prononcer ce mot. On en rit un peu, j’ai du mal à jouer le jeu. Il me faut du temps. Sur le lit, je me réchauffe peu à peu. Pietro le voit et s’approche de moi. Il profite de notre dualité mais je refuse qu’il me pénètre. Jonah en sera reconnaissant, d‘ailleurs lorsque Pietro narrera, non sans détails, notre heure passée ensemble. Cette heure-là est dédiée à la mise en conditions de ma personne. Il me transforme en soumise. Pas en sa maîtresse, alors non, je ne me laisse pas pénétrer, malgré l’envie.

     

     

     

    Pietro en joue et me caresse le sexe de son gland déjà gonflé. Je suis trempée. Il le sent, s’en amuse et me targue d’être une salope, déjà complètement excitée. Il m’embrasse avec sa fougue habituelle qui me m’électrise. Je suis bien mais il manque un élément fondamental. Mon Homme. Alors je ne suis pas à 100 %, même si je décide de jouer le jeu. Je le prends en bouche, lui procure du plaisir au vu de ses commentaires et gémissements. Ça me grise. J’aime ce pouvoir. Il adore être dans ma bouche et malgré son caractère macho et dominant, je le domine grâce à cet atout. Pour ne rien gâcher, j’y prends un plaisir infini. Freud dirait que je suis restée bloquée au stade oral. Peu m’importe. J’aime ça, avec mon Homme, avec Pietro, avec Elvis, avec Amadeus… j’ai toujours aimé ça. Il se glisse ensuite entre mes cuisses et se délecte de ma cyprine qui coule à flot, comme souvent. Pietro commence à me connaître, il connaît mes zones érogènes, les points d’excitation, il sait y faire. Très vite, je sens que la jouissance est proche. « Non Pietro… ne me fais pas jouir, s’il te plaît… ». Cela le fait rire, bien sûr, il est dans son domaine, il y excelle et je le supplie : un tapis rouge. Il me fait éjaculer, mais je ne jouis pas. Pas sans Jonah.

     

     

     

    Pietro se munit enfin de la cravache. S‘ensuit tout un jeu de caresses et de petites tapes, indolores mais excitantes. Où est le seuil de douleur ? Où est le seuil de tolérance à cette douleur ? J’ignore à quel point tout cela l’excite… Pour ma part, l’intrigue et la crainte ne l’emportent pas sur l’excitation, Pietro le vérifie de ses doigts, marmonne entre ses dents que j’aime ça et que je suis une belle salope. Ce premier test est donc concluant et nous incite à poursuivre. Là, il semble m’abandonner, seule sur le lit. Il me fait allonger au centre, me couvre les pieds puis le visage. Me voilà dans le noir. Je le devine, le sens. Il s’affaire dans la chambre. Je demeure aux aguets de l’arrivée de Jonah, qui semble prendre son temps, confiant. Petit à petit, je comprends que Pietro me prépare à être leur table.

     

     

    Nous avions évoqué ce délire lors de nos derniers échanges verbaux. Pietro prenait un malin plaisir à me choquer en évoquant certaines femmes qui se grimaient en poney, en chien, muselière et queue en prime. Là, j’étais dépassée. « J’accepterais d’être considérée comme un objet, beaucoup moins comme un animal », dis-je. La phrase est retenue, un mois plus tard me voilà sous le joug de Pietro et de la cravache.

     

    Il me cale la cravache entre les dents, noue mes mains au-dessus de la tête et je ne peux m’empêcher de songer à Cinquante Nuances de Grey, lu quelques années auparavant, sans songer alors devenir un jour un objet sexuel, en position de soumission, telle Anastasia Steele.

     

     

     

    Jonah arrive. Je suis à la fois tendue et excitée. Que va-t-il en penser ? Fondamentalement, sa présence me rassure. Le trouple est enfin réuni. Son silence me pose questionnement. Je ne peux voir son sourire, si sourire il y a, ni son regard. Ils bavardent tandis que la cravache entre mes dents m’empêche d’intervenir dans leur conversation. Le repas japonais que Jonah fournit est étalé sur mon corps. Je sens les sushis froids et collants, les soupes brûlantes, les baguettes douces se poser sur ma peau. Pietro veut m’épargner, glisse une serviette en papier sous les bols de soupe, pour ne pas me brûler. La salade de chou est disposée à même mon pubis et tous deux se délectent d’y plonger leurs baguettes, clamant le délice de cette salade au goût inédit. Ils dînent. S’en amusent. Semblent excités. Ils me parlent. Peu au final. Jonah me nourrit de temps à autre, bienveillant.

     

    Retour de la cravache après le dîner. On me bande les yeux avec le foulard. J’en reçois quelques coups qui me vaudront une belle marque. Mais ce n’est pas véritablement douloureux. Les effleurements sur ma peau la rendent totalement réceptive, le corps aux aguets, les sens en éveil. C’est excitant d’être soumise, d’être à leur merci, d’être un objet. De plaisir. Je ne sers qu’à cela, je ne donne pas de ma personne cérébrale ; je ne suis qu’un corps, obéissant, soumis, sensuel, dévoué et offert. Les garçons vont se régaler, se repaître de moi, de ma peau, de mon sexe, de ma cyprine, ils vont me prendre telle que je suis, me baiser tour à tour, avec passion, avec délectation, avec lascivité.

     

    La cravache

     

     

     

    Jonah annonce tandis que Pietro me prends sans ménagement : « Pas vrai que tu es une salope…? Je veux te l’entendre dire, à l’oreille ». Cette soirée fait tomber toutes les barrières, on dirait. Je souris, entre deux halètements, traversée de plaisir à chaque coup de reins puissants de notre libertin. Jo insiste, Pietro réclame à son tour. Je dois me montrer réticente car Pietro me claque les fesses et exige : « Allez… on veut t‘entendre.» Et là, contre toute attente, je répète ces mots qui me surprennent. A l’oreille de Jonah, j’ajoute : « Je suis ta salope » et cela le fait sourire, tout comme moi. Rien ne nous enlèvera cette complicité, même dans les moments les plus dingues.

     

    Je fonds sous leurs caresses, manuelles ou cravachées car cette jolie cravache achetée dans une boutique équestre près de chez nous, va passer dans les mains de Jonah qui s‘en sert avec un plaisir non feint, la laissant traîner entre mes cuisses, sans y entrer. Le plaisir est alors puissant : deux hommes pour moi, maîtrisant la cravache, dont mon Homme, qui s‘en débrouille à merveille. Il cravache sur mon fessier tandis que je prends Pietro en bouche. Délicieux. Comment expliquer ce ravissement ? Difficile. J’offre ma croupe, prête à en recevoir encore, vilaine femme en train de contenter un autre homme, je le mérite non ? Sentir que Jo y prend du plaisir est envoûtant.

     

    Nous nous emmêlons, nous caressons, nous léchons, tous les trois. Abandonnant tout contrôle, je jouis sans freiner ma voix et jaillis sur les doigts de Jonah, tandis que Pietro emmêle sa langue avec la mienne. Incroyable orgasme. Inédit. Ressenti jusqu’au bout des orteils. Ces derniers temps, les jouissances sont sans cesse renouvelées, les sensations démultipliées et l’abandon dans lequel je me laisse happer est un peu plus grand à chaque fois. Le lâcher-prise. Quel délice…

     

     

    La cravache

     

    Pietro ne jouira pas ce soir. C’est un plaisir cérébral qu’il a pris, selon ses dires. Au final, redescendre de ce promontoire où le plaisir et la concupiscence régnaient est un peu douloureux, tristounet. Je redeviens Folie, l’épouse de Jonah, la libertine à la sexualité fougueuse, je perds mon statut d’objet. De toutes les attentions.

    La cravache

     

    Pietro reprend ses distances, retrouve ses soucis. Je rends la clé à l’accueil de l’hôtel, les joues roses et les cheveux passablement emmêlés. Je rougis face au regard de celui qui me prenait pour une touriste sage et bien décidée à visiter la capitale. Non Monsieur, je ne prendrai pas mon petit déjeuner en tête-à-tête avec mon mari demain matin, dans votre salle à manger, mais j’ai pris un pied incroyable, là-haut dans cette petite chambre du cinquième étage, avec ces deux hommes. Merci Monsieur, c‘était sensationnel.

     

     

     

    Sur le trottoir, en clin d’œil à la dernière soirée à Paris tous les trois où je marchais, fière comme un paon, tenant par le bras mes deux amants, nous réitérons : j’ai le sentiment de flotter, de ne plus toucher terre. Je n’ai plus froid, ni mal nulle part. Je suis remplie d’amour, bercée par les attentions de Jonah et Pietro. Heureuse, quoi. Et lorsque Jonah me glisse à l’oreille : « Tellement fier de toi… », je jubile, m’abreuvant du bonheur de cette vie de femme aimée, épanouie et comblée.

     

    NB : Petite trace le lendemain, au milieu de la fesse...

    La cravache

     

     

     


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    Prendre le temps de se poser les bonnes questions. Voilà ce qu’on nous offre. Du temps. Au-delà des inquiétudes liées à notre santé et celles des autres, à nos finances, à la scolarité de nos enfants, au-delà du stress généré par la cohabitation inhabituelle (pourtant pas inédite) des membres de la famille, cette étrange période est l’occasion de nous arrêter, c’est si précieux d’avoir le temps. Nous avons déjà connu cela il y a quelques années… une année sabbatique. Alors je réutilise ma phrase fétiche que je sers à tout-va: « On a le temps... ». Je scandais régulièrement le contraire il y a peu, la Moi excédée et stressée, mais ça c’était avant...

     

    Parler d'ma vie

    Le libertinage est en stand by. Ainsi, avec Monsieur Bloom, on analyse, on prend du recul, ce qui n’est pas du luxe au vu de l’intensité de cette activité qui a bousculé nos vies. On essaie de comprendre pourquoi certaines « liaisons libertines » se sont arrêtées/essoufflées, pourquoi on a aimé ce rendez-vous-là et moins celui-ci, et surtout : de quoi on a envie dorénavant. Question valable hors libertinage d’ailleurs. Et maintenant on fait quoi ?

     

    A l’approche de mon 45ème anniversaire, je me sens moins en possession de mes moyens. Pas éteinte car j’ai une énergie débordante comme toujours; et je garde ma ténacité d’acier. Seulement, j’ai pour la première fois de ma vie le sentiment que les années sont bien là. Si 40 ans c’est l’âge de l’épanouissement pour une femme, 45 c’est une autre histoire. Et cette demi décennie passe tellement vite… que j’en ai le tournis.

     

    Parler d'ma vie

    Les années se manifestent aussi sur le visage. Rien ne s’effondre encore. Mais les fameuses ridules dont j’ai tant entendu parler dans ma jeunesse pour les pub cosmétiques télévisées… sont là. Le sourire se maintient, l’ovale du visage aussi mais le regard vieillit, peu à peu. Et un peu plus vite ces derniers temps. Une jolie femme. Qui vieillit. Même si l’oeil pétille toujours.

     

    Quant au corps, il me rappelle régulièrement que je n’ai plus 20 ans. L’entretien est essentiel, je m’y attelle, (avec pondération), un peu de course à pieds, pas mal de yoga, quelques abdos fessiers, des exercices de Kegel, une alimentation saine pour tenter de garder la ligne, pas de tabac, beaucoup de crème, un gommage par semaine, pas de soleil et mon regard bienveillant sur cette enveloppe charnelle que j’expose avec délectation sur Twitter. Presque un fond de commerce ! (enfin… j’y gagne rien financièrement hein).

     

    Je le scrute ce corps, le surveille(trop?). J’y vois des défauts, des relâchements, des zones qui se flétrissent, inexorablement. Je les dissimule soigneusement dans mes photos, il m’arrive parfois de flouter une zone de cellulite (rarement, juré! Car j’ai plus vite fait de supprimer la photo et de la reprendre sous un autre angle). Je suis très exigeante face à mes photos et y pose un œil toujours critique. Vous ne voyez que celles dont j’ai bien voulu, qui m’ont semblé acceptables, montrables, celles où je me sens (encore) désirable.

     

    Complexée, je l’ai toujours été. Ce manque de confiance en moi, je le traîne depuis l’adolescence, comme un boulet avec lequel on essaie de composer. Traverser une salle de cinéma, au pied de l’écran était une épreuve pour moi. Prendre la parole devant une assemblée : mission impossible (encore maintenant). Marcher le long du bassin en maillot de bain, no way. Je trouvais un autre moyen pour rejoindre ma destination. J’ai progressé, par mon métier, par mon évolution de femme (devenue maman), grâce au regard bienveillant de mon cher et tendre. Grâce à twitter, grâce au libertinage. J’ai progressé, même si c’est une lutte perpétuelle.

     

    Et maintenant ?

     

    Je me suis réapproprié mon corps après 40 ans. Je l’avais un peu oublié… les 3 grossesses qui abîment, être maman avant d’être femme, ne plus avoir/prendre le temps de se chouchouter, de se regarder, de s’aimer. Ensuite les enfants ont grandi. Ils sont devenus autonomes, m’ont laissé davantage de temps. Alors, sur les conseils avisés de mon chéri, j’ai commencé à m’écouter. Et j’ai découvert des envies. Envie de me faire du bien, mais également de me montrer, m’exhiber, pour re-narcissiser l’épouse que je suis.

     

    Parler d'ma vie

     

    S’inscrire sur Twitter a été une bombe dans ma vie. Un déclencheur. De simple jolie femme, je suis passée milf, Hotwife*, aimant le sexe, s’assumant aux côtés d’un mari amoureux qui se découvre candauliste. Mon orgueil se satisfait, mon ego gonfle de plaisir, je me (re)trouve enfin. Sur les photos, les vidéos de notre quotidien, je ne peux que le constater : il y a avant le libertinage et après… L’oeil est égrillard, le sourire coquin et plus fréquent, les tenues davantage féminines, plus osées.

     

    * Hotwife oui, mais pas en toutes circonstances, ce n’est pas notre mode de vie.

     

     

    Pourquoi prendre le temps de se poser les bonnes questions ? Parce que c’est important de regarder l’avenir et de se demander ce que l’on veut en faire. De quoi ai-je envie dans les années à venir ? 45 ans, c’est jeune. Même en libertinage, même pour une femme. Mais je dois accepter que les années passent. Elles me patinent un peu, seulement tant que l’étincelle est là, on continue. Mon corps et mon visage sont ceux d’une femme de 45 ans. C’est ainsi. La vie m’appartient non ?

     

    Quant à mes rêves/mes projets à réaliser dans les 30 prochaines années, ceci fera l’objet d’un autre article.

     

    Parler d'ma vie

     

     


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    Je revois DeLuca pour la troisième fois, seule. Cela fait un an que nous avons rencontré cet interne, dans un trio particulièrement délicieux. Humainement, nous avons trouvé un jeune homme bienveillant, brillant, agréable et au sourire charmeur. Sexuellement, nous avons eu le plaisir de découvrir un talentueux libertin aux doigts magiques et aux coups de reins magistraux, qui sait mélanger les corps avec délectation.

    En un an, 3 rencontres à 3, et 3 rencontres en tête-à-tête. C’est dire s’il est apprécié…

     

    Et ce mardi soir, je l’attends depuis quelques semaines, notre dernier rendez-vous ayant été annulé au dernier moment du fait d’un chat écrasé (si si, véridique, le nôtre en l’occurrence). Du coup, je suis excitée comme une puce. Avant de quitter la maison, je laisse sous l’oreiller de mon Homme un petit mot explicite quant au statut de petite salope que je suis. Et MonsieurBloom m’a donné carte blanche, à savoir pas de directive, juste le plaisir de se remettre à lui, à 110 %, oublier le reste du monde, lâcher prise… et sans préservatif (déjà pratiqué avec DeLuca et vérifié auparavant).

     

    Voici ses derniers mots écrits sur Whatsapp : « Lâche-toi, surprends-le, n’aie pas peur de choquer, une salope qui se lâche en actes et en paroles. Je vais bander en pensant à toi, c’est bon de te savoir baisée par un autre ». Des ailes poussent dans mon dos, je ne touche plus terre et déjà DeLuca arrive.

    En solo avec DeLuca...

    Il sort de l’hôpital, à peine fatigué (chose rare), le sourire aux lèvres, tandis que je l’accueille dans le hall de l’immeuble (pas d’interphone, ça ne s’invente pas) déjà en tenue, que je dissimule sous mon gilet. Nous croisons une voisine. Bonsoir, bonsoir. Ça m’amuse et me gêne un peu à la fois. La porte se referme, on s’embrasse, il est tout frais ; puis je le précède pour l’emmener dans le studio, sous les toits. Je l’entends me dire que je suis belle, ce qui m’incite à me déhancher davantage, en mode allumeuse.

    Les bavardages sont simples, coulantes. Nous avons nos habitudes et commençons à nous connaître, c’est toujours bon de se retrouver. Il s’installe, se faufile sous la douche. L’espace d’un instant je songe à aller le retrouver, laisse glisser mon imagination quant à la sensualité d’une douche avec lui, contre lui, en lui mais je suis trop apprêtée/brushée/maquillée pour tout ficher par terre en quelques litres d’eau (#vraiegonzesse).

     

    Le temps de sa douche, je prépare les verres. La tension sexuelle est montée d’un cran. Je sens que mon entrejambe s’humidifie sévèrement.

     

    Champagne, grignotages, discussions, détente, regards égrillards, mains qui s’emmêlent, doigts qui s’égarent, lèvres qui s’affrontent, langues qui glissent et déjà j’ai très envie de le sentir en moi. Les baisers sont torrides. Le champagne fait effet, je sens que je suis prête à tout pour prendre du plaisir et lui en donner. Il se glisse entre mes cuisses et commence à me manger goulûment. Je ne boude pas mon plaisir et mouille abondamment, en le dévorant des yeux. Les échanges de regards dans les rapports buccaux, c’est un truc qui… wahou… me fait totalement basculer. DeLuca doit l’avoir compris et ses jolis yeux noirs ne me rendent pas insensible. Bref, c’est bon, très bon même et je prends un pied d’enfer. Les voisins pourraient témoigner mais ce n’est que le début de la soirée. Ils n’ont pas fini de m’entendre…

     

    En solo avec DeLuca...

     

    C’est en levrette que DeLuca me prend enfin. Lorsque je sens sa queue juste à l’entrée de mon intimité, je frémis. J’y ai songé toute la semaine qui a précédé, à sa merveilleuse queue. Je grogne et frétille, il pousse un peu puis, en m’entendant le supplier de me baiser, finit par me pénétrer brutalement, écartant mes chairs sans ménagement et c’est un plaisir infini. J’aime être ainsi malmenée, prise, secouée. Le sentir tout au fond de moi réveille la hotwife que je suis et toutes les envies cochonnes qui vont avec : « Baise-moi ! Oui, baise-moi encore ! ». Il me baise délicieusement et je l’entends grogner. Comble de mon contentement : il y a de grands miroirs en face du canapé et à chaque fois que je tourne la tête apparaît cette image de nos 2 corps, en plein coït, qui s’emboîtent frénétiquement. Je me redresse pour empoigner son fessier, il me serre le cou… j’ai l’impression de perdre la tête (passez-moi l’expression). Je gémis, j’articule péniblement : « J’aime que tu me baises DeLuca... Baise la petite salope que je suis » et il ne se fait pas prier.Quel coup de rein ! Il finit par jouir sur mon fessier offert, dans un râle discret. Tout lui. Les respirations sont haletantes, reviennent lentement à la normale. Je ne peux ôter ce sourire idiot de mes lèvres et ça le fait marrer. Des caresses tendres, des baisers langoureux, des doigts qui traînent sur la peau.

     

    Pause. Champagne et bâtonnets de concombre, noix de cajou et saut aux toilettes pour soulager ma vessie. L’excitation doit stimuler mes reins et mon chirurgien m’a conseillé de ne pas copuler la vessie pleine. Obéissante je suis. J’en profite pour envoyer une photo à MonsieurBloom, jambes ouvertes, mon intimité offerte à son regard, sans filtre ni retouche. Mais la densité de sa soirée (moins coquine que la mienne pourtant) ne lui permettra pas de répondre spontanément.

     

    Avec DeLuca, nous discutons encore, c’est fluide et vraiment plaisant. J’apprends plein de trucs, on échange sur nos jobs respectifs, sur ce qui nous meut, sur sa vie en pleine évolution (28 ans, c’est un véritable chantier, tout est en travaux mais ça se construit à un bon rythme). Pour ma part, la construction est plus avancée.

    Et comme souvent, les corps se rapprochent. Nous grignotons du concombre, le partageons dans un baiser, c’est d’une rare sensualité. J’ai encore envie de lui et visiblement, cette envie est partagée. Je m’asseois sur sa queue déjà dressée (insolence de la jeunesse) et en profite pleinement, tandis qu’il me mordille les seins à n’en plus finir, ce qui me fait toujours toucher les étoiles. Il m’aide à soulever mon bassin, je ne sens plus mes muscles mais le sentir au plus profond de moi est tellement grisant que je ne veux pas que ça s’arrête. Les voisins vont finir par râler…

     

    Je finis par réclamer quelque chose que nous n’avons pas encore fait ce soir-là, quelque chose que j’aime tout particulièrement : le prendre en bouche. Il accepte de bonne grâce tandis que je m’agenouille à ses pieds, après qu’il ait galamment glissé un coussin sous mes genoux. Un délice cette queue. Je ne me lasse pas de l’avoir en bouche, la faire glisser sur ma langue, de la maculer de salive et de me l’enfoncer au fond de la gorge, tout en le regardant, heureuse, transie de plaisir. Je le vois lever la tête au plafond, yeux fermés et je me dis qu’il doit être bien, là, dans ma bouche.

    Ses doigts se glissent en moi, avec une telle adresse que je finis par couler, abondamment, sur l’oreiller (oups…) non sans gémir. C’est bon de m’abandonner à ses doigts, de m’abandonner tout court. Je sens que je chavire lorsqu’il fouille mon cul de son index. Mon clitoris est follement gonflé, mon entrejambe est tropical… j’ai envie de lui à un autre endroit de mon corps, un endroit qu’il a déjà exploré par le passé. Je lui dis à l’oreille, il s’exécute obéissant, me laisse le choix de la position. Ce sera à nouveau en levrette. Il prend du lubrifiant, me titille l’anus avec délice puis se place à l’endroit clé. Je suis prête à le recevoir au plus profond de moi, parce qu’il est doué, parce qu’il a fait monter la température, parce qu’il est lui, parce que j’en ai très envie.

     

    Là, avec application, il pose son gland sur ma rondelle, déjà prête à l’accueillir. Je fais une pause, soupire, à la recherche de la détente. Il s'avance encore un peu, je sens que mon cul s’ouvre sur son membre. Je lui murmure de ne pas trop bander, il rit. Mais je me penche encore pour l’avoir plus profondément en moi. Et dire que certain(e)s ne sauront jamais quel bonheur c’est d’être ainsi pénétrée...

    Il me prend, tandis que je le supplie de me limer encore et encore et encoooooore… je me caresse en même temps, dévorée par le plaisir d’être ainsi sodomisée, en profondeur. La vue sur le miroir est incroyable : DeLuca a une plastique assez irréprochable et c’est véritablement enivrant de le voir me prendre avec exaltation. Serait-il divinement bien dans mon cul ? Je lâche prise un peu plus, ne suis pas loin de jouir, si près… Oh la la… je sens que je dégouline. Bon sang, tous ces milligrammes de cyprine déversés ! Il jouit sur moi, me macule, me souille exquisément et je me réjouis à l’avance de montrer les traces de cet éjaculat à MonsieurBloom. Je finis par jouir grâce à ses doigts magiques, c’est une jouissance mêlée à une éjaculation féminine qui fut rarement aussi abondante.

     

    Je suis bien. Apaisée. Il me caresse doucement la main. Je souris comme une idiote au plafond et je vois que lui aussi. Le studio sent le stupre et la luxure, c’est étourdissant. En entendant le silence des lieux, je me dis que les voisins ont forcément entendu les grognements et gémissements intempestifs. Ça me fait sourire. Un peu de chocolat, une clémentine partagée. Je suis en redescente, l’excitation fait place à la sérénité, l’apaisement. Un coup d’oeil à l’heure : minuit. Il faut sérieusement envisager le retour, la fin de cette belle soirée, la séparation. C’est ce que j’aime le moins. Mais l’idée de retrouver un MonsieurBloom excité, chaud et impatient m’emplit d’un désir révélateur qui fait naître un sourire coquin sur mes lèvres encore brûlantes d’avoir abusé du corps de DeLuca.

    En solo avec DeLuca...

     

    Petit ménage, je mets les draps et coussins à sécher, confuse et rosissant en songeant à toutes ces éjaculations -des doigts magiques je vous dis-.

    Son Uber est déjà là, il doit filer, s’enfuir dans la nuit. Le dernier baiser et hop, la porte se referme sur sa silhouette harmonieuse.

     

    Sur la route, je m’empresse d’enregistrer des vocaux et les envoie à MonsieurBloom, narrant cette jolie soirée d’hiver entre les mains de DeLuca. Malgré la confusion, les souvenirs emmêlés, je lui fournis nombre détails. Il doit percevoir mon sourire dans la voix et je sais que ça l’excite. Je pense à la chaleur de son corps, à sa queue qui se dressera contre moi, lorsque je me glisserai nue dans les draps, à sa respiration qui me parcourra le corps, à la recherche des effluves de sexe.

     

    Et c’est ce qui arriva. Moiteur des corps, fatigue des esprits, sourires amoureux et emboîtement charnel.

    Quelle nuit !

    Que c’est bon d’être une hotwife, comprise et soutenue par son Homme...

     


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